Institut recherche jacquaire (IRJ)

Le cadeau de l'IRJ pour les 140 ans de la Croix, lettre 164


Rédigé par le 21 Juin 2023 modifié le 27 Juin 2023
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Les archives dont dispose l'IRJ depuis 2008 lui permettent d'offrir à La Croix, en cadeau d'anniversaire, ce souvenir oublié : ses premiers numéros ont été présentés au tombeau de saint Jacques au terme d'un pèlerinage des novices Assomptionistes, en exil à Burgo de Osma.



Les Assomptionistes

La congrégation des Assomptionistes a été créée en 1845. En 1880, elle été expulsée de France par le gouvernement de la Troisième République dans le cadre de sa politique anticléricale. Ils ont trouvé refuge en Espagne, à Burgo de Osma, dans la province de Soria,  en Castille-et-León.
Au XIXe siècle, les Assomptionistes, ont joué un rôle de pionniers dans l'organisation de pèlerinages vers le Saint-Sépulcre et des pèlerinages mariaux,  La Salette, Lourdes, ... dans le cadre de la rechristianisation de la France.

Au service de leur vocation, les Assomptionistes, ont créé le groupe de médias catholiques Bayard Presse. En 1873, leur première publication fut Le Pèlerin. Cet hebdomadaire joue aujourd'hui un rôle majeur dans le développement du pèlerinage contemporain à Compostelle, entretenant son image médiévale recomposée en ce XIXe siècle.

De Burgo de Osma à Compostelle

Localisation Burgo de Osma
Localisation Burgo de Osma
En 1883, une vingtaine de novices de l'Ordre ont été conduits en pèlerinage de Burgo de Osma à Compostelle et Avila. Cette lettre présente divers aperçus de leur marche vers Compostelle.

Nos sources d'information sur le déroulement du pèlerinage proviennent de nos recherches dans les archives des Assomptionistes à Valpré. Ce sont des correspondances du directeur du noviciat, le Père Emmanuel Bailly  et des lettres de novices au père supérieur, le Père Picard.

Nous y ajoutons le témoignage d'un pèlerin français, Fulgence Meunier, tertiaire franciscain qui a consacré deux ans de sa vie à pèleriner avant de devenir ermite. Ayant fait ce chemin l'année précédente, il  a rejoints pour marcher avec eux.

Le père Bailly au Père supérieur

 
" Quelle foi, quelle charité, quelle vie chrétienne, dans ces bonnes populations de la vieille Castille ! Nos enfants sont abasourdis de tout ce qu'ils voient et du mouvement extraordinaire que provoque partout le pèlerinage."
 
Cette phrase, extraite d'une lettre du père Bailly au Père supérieur résume l'atmosphère générale de ce pèlerinage. Des religieux français, chassés à cause de leur foi, pèlerins dans une Espagne où l'Eglise est elle-même meurtrie suscitent l'enthousiasme. Le paragraphe suivant publie in extenso une des lettres du père Bailly qui nous a paru très représentative de ce pèlerinage dont une présentation plus détaillée dépasse le cadre de cette lettre.

Astorga, 20 juin 1883.
MON TRÈS RÉVÉREND PÈRE,
Même réception à Astorga qu'à Léon, qu'à Palencia et que dans tous les pueblos, grands ou petits. Le pèlerinage est vraiment l'occasion de mouvements et de manifestations publiques et ardentes de foi et d'enthousiasme religieux ; nous sommes confus de toutes ces ovations. Mais nos personnes sont si peu en cause, si ignorées, si en dehors des motifs qui ne s'appliquent qu'à l'oeuvre et aux choses que représente la Communauté, tout s'adresse tellement à la cause et à l'idée religieuse et si peu aux personnes, que nous prenons tout cela en toute simplicité, bénissant Dieu de la gloire qu'on lui rend, et tout confus d'être seulement l'occasion d'un pareil mouvement et de pareilles fêtes qu'on peut dire populaires et quotidiennes.
Je ne reçois pas d'argent. On nous en a proposé en plusieurs endroits. J'ai déclaré que nous ne recevions qu'en nature, qu'on pourrait envoyer au couvent si l'on voulait, ou bien qu'on fasse dire des messes aux intentions du pèlerinage. En outre, quand deux ou trois frères sont un peu trop fatigués, je quête d'un pueblo à l'autre la prestation d'un âne qui leur évite de temps en temps quelques kilomètres. Une fois j'ai accepté l'aumône de deux heures de chemin de fer pour deux frères qui ont été très mortifiés de faire une étape en ferro-carril.
Les alcades et gouverneurs nous offrent partout leurs services. Les ordres du ministère sont formels, et on nous protège partout avec empressement. Mais le clergé est partout admirable de bonté, de déférence, de simplicité et de dévouement. Les hommes sont ravis, les femmes pleurent ; on s'agenouille partout dans les chemins, dans les champs, on descend des montures, quand on voit passer notre procession. Une communauté de moines en habit religieux processionnant à travers monts et vallées produit partout une vive émotion. Quel bien ne pourrait pas faire une pareille œuvre, si l'on avait plus de temps devant soi pour prêcher, confesser et missionner un peu, tout en pérégrinant, et quel bien n'en résulterait-il pas pour les frères ! Mais même dans la mesure où l'oeuvre se fait, elle obtient des résultats bien inattendus et bien consolants.

Nous ne nous arrêtons un jour entier que dans les grands centres ; ailleurs quelques heures ou la nuit. Presque chaque jour nous chantons messe solennelle en un pueblo ou en une ville. Si c'est le soir, on fait une fonction avec chants et prières spéciales, selon les lieux. Nous prêchons à la messe, comme aux fonctions du soir. En route, on récite : soit l'office, soir les prières du rosaire, les litanies, etc. — On chante des hymnes, des cantiques. On salue toute église aperçue à genoux les bras en croix, et en baisant la terre ; on sanctifie bien la marche. Au repos, on fait le noviciat et le chapitre.
Bénissez vos pèlerins, mon Père ils prient à toutes vos intentions. Bénissez-les, priez pour eux et pour votre fils bien content, bien humilié, très affectionné et très soumis en N. S.
E. BAILLY.


Le frère Félicien au Père supérieur

Astorga, le 20 juin 1883.

Nous sommes arrivés hier, 19 juin, dans la ville épiscopale d'Astorga, après une marche de quarante-cinq kilomètres : c'est la plus rude et la plus longue que nous ayons faite jusqu'ici, d'autant plus que le soleil nous a souri toute la journée avec une persévérance infatigable. 
Mais nous nous étions mis sous la garde de la très Sainte Vierge, en assistant à la messe dans le sanctuaire de Nuestra senora del Camino. Cette bonne Mère a vraiment béni notre chemin, et tous sont arrivés au terme de la course sans être épuisés. Il faut dire aussi que l'alcade du village où nous avions dîné avait eu la bonté de nous prêter une cavaliera composée de six burros (ânes) qui ne furent pas précisément des bourreaux pour les plus faibles d'entre nous. Nous sommes entrés dans Astorga entre neuf et dix heures du soir.
Le vénérable chapitre de la cathédrale vint, malgré notre retard, nous recevoir en procession. Heureusement que l'obscurité empêchait ces hommes aux cheveux blancs de distinguer la jeunesse des pauvres novices à qui ils faisaient tant d'honneur !
Quelle confusion, pour de pauvres petits novices, d'être l'objet de telles ovations !
Ce matin, dans l'étroite cellule d'où je vous écris, nous avons fait le chapitre des coulpes, car il est probable que vendredi nous n'aurons pas d'endroit aussi favorable pour le tenir. Celui de la semaine dernière a eu lieu dans une sacristie. Nous avons fait nos rendements de compte sur la route de Palencia au milieu du peuple qui était venu à notre rencontre, et qui regardait avec attention chaque novice aller à son tour près du Supérieur et recevoir la bénédiction en l'abordant et en le quittant. 


Quelques extraits de lettres d'autres novices


" Partout ce sont des enthousiasmes, des prières, des larmes, des actes de foi, que la seule présence ou arrivée du pèlerinage provoque ".

" La foule couvrait la route et les guardias civiles avaient peine à frayer passage. Nos frères chantaient l'Ave Maria de Lourdes, que la foule reprenait ; mais l'encombrement faisait qu'on marchait si lentement que nous arrivâmes seulement à neuf heures et quart à l'église désignée pour nous recevoir, car la cathédrale est en réparation."

"Le pèlerinage est vraiment l'occasion de mouvements et de manifestations publiques et ardentes de foi et d'enthousiasme religieux ; nous sommes confus de toutes ces ovations ".

" Les tours de Santiago apparaissent, on baise la terre. C'est l'émotion du matelot qui après un long voyage et diverses péripéties, voit le port tant désiré : terre ! Terre ! Les pleurs, mais des pleurs brûlants, coulent de tous les yeux ".  

Vive saint Jacques !
Et béni soit le Seigneur qui a nous conduits jusqu'ici ! "


L'arrivée à Santiago dans la presse locale

Traduit d'un journal de Santiago, El Libredon .
Santiago, 30 juin 1883
 

II était deux heures et demie du soir, heure à laquelle la plupart des habitants de cette ville étaient occupés : les uns à commencer de dîner, les autres à se reposer, lorsqu'un carillon général annonça que les moines Augustins français, retirés à Burgo de Osma, arrivaient aux portes de Compostelle.
Au moment même, et malgré la chaleur, la foule commença à parcourir les rues, et des groupes nombreux se postèrent sur la petite place de Saint Martin, par où les pèlerins devaient faire leur entrée dans la cathédrale. Au bout de la longue rue Saint-Pierre et dans le quartier appelé de los Concheres les fervents et enthousiastes fils de saint Augustin étaient reçus par la commission de l'Excellentissime Chapitre, celle des Curés de Paroisse et des Coadjuteurs de la population, qui était nombreuse ; celle de l'Union et Jeunesse Catholique, celle des Conférences de Saint Vincent de Paul, par l'Illustrissime senor Recteur du séminaire et les Pères professeurs, enfin la Commission des Franciscains de cette ville.

L'aspect que présentait la rue Saint-Pierre était magnifique : une multitude d'hommes, de femmes et d'enfants courraient dans toutes les directions ; les fenêtres et les balcons s'ouvraient avec éclat, et l'on voyait s'y grouper une infinité de visages, avides de contempler les religieux expatriés, avec le respect qu'inspirent les fils du cloître, avec la pitié et l'affection qu'inspirent les exilés de la patrie.
Sur les visages des pauvres religieux nous avons vu se peindre la plus sainte allégresse avec des traits indéfinissables de mélancolique tristesse, et de légères expressions de surprise et d'admiration. Leurs voix suaves qui, entonnaient une hymne avec grande assurance, étaient souvent couvertes par les murmures et les pas de la foule. Un religieux marchait en avant portant, une croix de l'Ordre ; les autres venaient ensuite au nombre de vingt et un, formant deux haies et présidés par le supérieur du couvent, qui est le fils de l'illustre fondateur des Conférences.de Saint Vincent de Paul. A l'entrée de la grande basilique du Fils du Tonnerre, les échos de l'orgue retentirent graves et solennels sous les voûtes.
Une foule immense remplissait les nefs de la Plateria et de Saint Martin se coudoyant et se poussant pour contempler les voyageurs. Ceux-ci mirent leurs capuchons noirs, et d'un pas lent, ils arrivèrent au grand autel. L'orgue se tut. Les pèlerins, debout, guidés par leur supérieur, chantèrent avec émotion un beau Te Deum, qui fut écouté dans un profond silence par tous les fidèles qui remplissaient le temple.
Ce chant terminé, ils déposèrent leurs bâtons de voyage, et se rangeant en cercle, ils prièrent un instant les bras levés vers le ciel, en quoi ils furent aussitôt imités par l'immense multitude qui les suivait. Ils montèrent ensuite jusque derrière l'image du saint Apôtre qu'ils embrassèrent avec effusion, et descendirent à la crypte, où ils prièrent un instant à genoux, profondément émus et couvrant de baisers cette terre bénie. Puis ils revinrent processionnellement par la nef de la Solitude, passèrent une seconde fois par la porte Saint-Martin, et traversèrent la petite place entre une multitude pressée.  


Dans le vestibule de notre grand séminaire central, les voyageurs Augustins étaient attendus par les Pères professeurs.
Les portes principales se trouvaient ouvertes à deux battants, et quand les pèlerins les atteignirent, le peuple s'efforçait d'entrer à leur suite, afin de ne pas perdre de vue un seul moment ceux qui, d'une manière si inusitée, avaient mis en mouvement tous les fidèles de Santiago.
La vénérable croix avait déjà passé la porte du Séminaire. Une multitude de personnes montèrent sur le petit escalier de pierre pour dire adieu aux pieux voyageurs.
Alors éclata dans tous les cœurs la tempête de l'enthousiasme religieux. Devant ce superbe spectacle, à ces acclamations, les pèlerins se retournèrent. Une voix sortit de la foule et cria :

« Vivent les invincibles fils de saint Augustin !
Vive la France catholique ! Vive l'Espagne catholique ! Vive l'apôtre Jacques ! »

A chacun de ces vivats répondaient des milliers de voix, sans même attendre qu'ils fussent achevés. Nous, cachés près de la porte, nous contemplions les visages immobiles des pauvres moines. Leur air ému, leur regard triste, leurs mains appuyées et croisées sur leur bâton, nous remplissait l’âme de tristesse.

En entendant le cri de « Vive la France catholique », deux de ces religieux détournèrent la tête, et essuyèrent les larmes qui de leurs yeux humides, coulaient sur leurs joues !Après cette démonstration de sincère affection, les pèlerins allèrent à l'église Saint-Martin, où ils chantèrent un salut et se retirèrent ensuite pour se reposer. Bienvenus soient les religieux bannis du classique pays de l'infâme libéralisme qui couvre le siècle de fange ! Qu'ils soient les bienvenus, qu'ils trouvent parmi nous la paix, la fortune et l'amour.

Vive le Pèlerinage Augustinien !                         
Les pèlerins et les habitués de Compostelle auront reconnu l'immense séminaire dont une aile abrite maintenant l'Hospederia San Martin Pinario, confortable logis de beaucoup d'entre eux, à deux pas de la cathédrale. Ils pourront à leur prochain passage penser aux pèlerins de 1883.

Fulgence Meunier (1857-1929)

Aux récits ci-dessus, il convient d'ajouter le ​bref témoignage d'un pèlerin français membre laïc de la Fraternité franciscaine, Fulgence Meunier.

Miraculeusement guéri à Lorette, il découvre les pèlerinages et se retrouve avec les Assomptionistes au départ de Burgo de Osma. Son récit assez bref enrichit les précédents.
 

« Je regagnai Burgo de Osma, où je trouvai les Augustins de l’Assomption tout prêts à partir en communauté, à pied et sans denier pour Compostelle, rien qu'un petit voyage de trois cents lieues ! 

Je n'ai jamais entrepris de plus beau, de plus poétique voyage que ce pèlerinage, commencé en juin et qui ne devait se terminer qu'en août. Nous allions traverser les belles provinces de la Nouvelle et de la Vieille Castille et de la Galicie, visiter les sanctuaires de Compostelle, de sainte Thérèse, de saint Jean de la Croix, vénérer un grand nombre de Madones, admirer tant de monuments célèbres situés sur notre chemin.

Nous marchions constamment sur deux files, laissant le milieu du chemin libre pour les voitures. La croix processionnelle ouvrait la marche, et le supérieur la fermait. Notre règlement portait que nous devions accomplir ce long voyage la prière sur les lèvres, l'amour de Dieu au cœur et la poche vide. Ce voyage était d'autant plus pénible que nous le faisions à trente.

Nous nous en remettions à la Providence pour trouver un gîte la nuit, comme nous acceptions d'elle la nourriture qu'elle nous ménageait. Le jour, nous chantions en deux chœurs l'office divin et récitions trois rosaires entiers. Le silence absolu n'était rompu que trois heures par jour. Pendant les récréations, le Père Supérieur donnait à ses novices une leçon de théologie.

Parfois les évêques, les prêtres, les fonctionnaires de l'Etat venaient nous recevoir à l'entrée des localités. A l'instar des soldats, lorsque nous ne recevions pas l'hospitalité chez l'habitant ou dans une maison religieuse, nous couchions le long de la route, et c'est ce qui arrivait le plus souvent. Ainsi, en priant Dieu, faisant pénitence et chantant les louanges divines nous traversâmes la moitié de l'Espagne »*
 

Le récit de Fulgence présente quelques incohérences avec celui des novices. Contrairement à ce qu'affirme le père Bailly, le groupe a été obligé « le plus souvent » de dormir au revers des fossés et, si l'on lit entre les lignes, a parfois souffert de la faim, la Providence n'arrivant sans doute pas toujours à rassasier ces jeunes appétits. Le Père Bailly attribue des malaises au « changement de nourriture », qui ne sont peut-être que des manifestations de faim... Frère Félicien n'ose pas se plaindre mais évoque malgré tout « les fatigues très petites de la marche, la chaleur, la cuisine espagnole, quelques insectes ramassés ça et là », tout en mentionnant une étape de 45 km.


* Enclin Victor, La vie prodigieuse de frère Fulgence Meunier, Pèlerin, conférencier, oblat bénédictin, ermite de Saint-Thibaud, (1857-1922), imprimerie « presse luxembourgeoise », Arlon (musée en Piconrue à Bastogne)


Un dernier mot au frère Guillaume

Extraits d'une lettre du 9 juillet 1883
 

II est lundi 9 juillet, 8 heures du soir, et nous sommes encore à Santiago, conclusion : nous ne sommes pas encore partis. La raison en est qu'il pleut beaucoup ... 
S'il est vrai de dire que nous avons reçu partout un accueil enthousiaste, il est vrai aussi que nulle part nous n'avons été fêtés et acclamés comme à Santiago ; la foule est ici admirable de foi et de charité. ... le P. Emmanuel a prêché un Triduum à l'église de l'ancien couvent de Saint-Augustin ; […] il a fait sangloter tout le monde par ses sermons sur la prière, la pénitence, et l'amour de Dieu. Dimanche dans cette église, nous avons communié et avec nous au moins 1000 personnes (hommes et femmes). 
Son Eminence le Cardinal Archevêque de Santiago nous témoigne les sentiments les plus paternels et les plus bienveillants. En fait de politique, il a les idées larges de l'Assomption, catholique avant tout et pas libéral du tout ; il nous parlé longuement sur ce chapitre et nous a édifiés.
Nous avons encore entendu ici : Vive la France catholique !

Si vous saviez comme ça fait battre le cœur d'entendre crier en Espagne :

Vive la France, mais la France catholique !


La Croix au tombeau de l'apôtre

« La Croix (dont nous avons reçu les numéros jusqu’au 30 juin inclus)
est lue avec amour.
Nous prions bien pour elle à Saint-Jacques
et nous avons fait toucher ses premiers numéros à la tombe ».

En priant ainsi au tombeau de l'apôtre  Emmanuel Bailly ne lui a-t-il pas demandé d'être le parrain de ce fragile nouveau-né ?
Ces 140 années prouvent que La Croix a bien hérité de l'énergie du Fils du Tonnerre.
 
Bon anniversaire La Croix !