Institut recherche jacquaire (IRJ)

L'Hôpital-Saint-Blaise

Un chef d'oeuvre de l'art roman


Rédigé par le 29 Mars 2009 modifié le 30 Avril 2023
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Une erreur historique chance pour un petit village de la Soule.



L'inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'église de ce village repose sur une idée émise par l’abbé Haristoy qui ayant découvert la beauté de l'édifice avait réussi à le faire classer Monument historique en 1887. Au vu du patronyme rappelant la vocation d'hospitalité du lieu, il a imaginé que des pèlerins de Compostelle y avaient été accueillis. L'époque était propice, le pape Léon XIII venait de valider par la lettre apostolique Deus Omnipotens (1884), l'identification des restes de l'apôtre Jacques, faite quelques années auparavant par l'archevêque de Compostelle. Deux ans plus tôt, le dernier Livre du Codex Calixtinus avait été édité. Commençant par les mots "Quatuor viae sunt que ad Sanctum Jacobum tendentes ..Il y a quatre routes menant à Saint-Jacques ... ", il avait immédiatement été considéré comme un écrit servant de guide à la pérégrination médiévale. A cette époque, les pèlerinages avaient été remis au premier plan des activités à promouvoir pour renforcer la foi des masses. Une première campagne de restauration fut entreprise au début du XXe siècle.

En 1982, une nouvelle équipe municipale est élue. "Dès le début, notre préoccupation a été la sauvegarde de l’église romane qui confère un sens au village et oriente sa destinée" écrit le maire. Constatant le mauvais état de l'église il recherche le moyen de la sauver. Compostelle n'était pas encore revenu à la mode. Mais, surtout en Aquitaine, on parlait déjà beaucoup des chemins de Saint-Jacques. "L’art roman était à la mode, le pèlerinage de Compostelle devenait de plus en plus populaire et les collectivités territoriales investissaient volontiers dans la mise en valeur des chemins de Saint-Jacques et des sites qui étaient censés en faire partie" rapporte également le maire de la commune. Et c'est au titre des chemins de Compostelle qu'il réussit à mobiliser des fonds pour une nouvelle campagne de restauration de l'église de son village.

Les recherches entreprises par Robert Elissondo, spécialiste de l'histoire locale, n'ont pas permis de retrouver les pèlerins grâce auxquels l'église a été sauvée. Mais aujourd'hui elle est sur un des chemins contemporains de Compostelle, la municipalité va ouvrir un gîte et déjà 5% environ des visiteurs de l'église sont des pèlerins. Ce nombre est bien suffisant pour faire rêver les autres 95% ...
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