Pourquoi cette rencontre mondiale à Compostelle ?
Le président du gouvernement de Galice et la directrice du tourisme ont accueilli en des termes voisins les participants à cette première rencontre mondiale, donnant dans leur mot d'accueil les raisons de l'organisation de cette rencontre.
Ces invitations et cette rencontre avaient pour objet principal de remercier les associations, ” piliers du pèlerinage ” qui ” diffusent le chemin “. Elles sont les ambassadeurs bénévoles de ce qui est devenu une ” marque espagnole “, cet ensemble de chemins qui est comme un ” pays sans frontières “, avec ses coutumes et son patrimoine. Pays du pèlerinage, force spirituelle, réponse aux fondamentalismes. Hommage a été rendu aux associations facteurs de paix
Comme une entreprise réunit parfois ses fournisseurs, le Xacobeo a souhaité honorer et remercier ses fournisseurs de pèlerins. Sans leur travail multiforme et bénévole, la Galice et Compostelle perdraient une part importante des ressources que génère le pèlerinage.
Quelles associations ?
Le gouvernement de Galice a invité ces associations à cette première rencontre mondiale. 134 présidents ou représentants ont répondu à cette invitation, souvent accompagnés de membres de leur association, puisqu'au total, ce sont environ 350 personnes de 28 nations qui se sont réunies à Santiago du 4 au 6 juin 2015.
La France pionnière au service de Compostelle
Le 4 juin à Compostelle, c’est à Jeannine Warcollier, secrétaire générale de la Société Française des Amis de Saint Jacques de Compostelle qu’est revenu l’honneur de prononcer la première allocution de la rencontre mondiale.
Personne n'était mieux placé qu'elle pour retracer les principales étapes de l’action de la Société et montrer tout ce que les chemins de Compostelle doivent à l’initiative de ces intellectuels français hispanisants qui en 1950 se sont associés, à Paris, pour assurer la promotion de Compostelle.
Elle a rappelé l’immense activité développée par René de La Coste-Messelière (dont elle a même fait un membre fondateur de la Société), tout en soulignant l'importance de deux initiatives qui ont marqué le début du pèlerinage contemporain et ont été prises en dehors de lui. En 1958, le pèlerinage de jeunes de Parthenay partis pour Compostelle avec une charrette et une mule et en 1963, la première chevauchée vers Compostelle. La durée de sa communication ne lui a malheureusement pas permis de citer les noms de ces pionniers.
Le temps lui a manqué pour détailler les nombreuses initiatives de la Société qui ont parfois précédé les initiatives espagnoles et son activité dans la création de nombreuses associations dont elle n'a malheureusement pas su conserver l'animation. Espérons que la prochaine rencontre lui permettra d'offrir plus d'informations aux pèlerins de tous horizons qui marchent sans connaître ni l'histoire médiévale ni l'histoire contemporaine. Peu nombreux sont sans doute ceux qui ont entendu parler des comités Saint-Louis et Saint-Ferdinand. Ils ont pourtant été l'humus spirituel de la naissance des chemins contemporains après la guerre civile et pendant la seconde guerre mondiale.
La chevauchée de 1963
Il montre l'influence de cette première chevauchée sur les manifestations organisées par René de La Coste-Messelière pour l’année sainte 1965. Il permet de considérer Henri Roque comme un promoteur de Compostelle.
Les relations nouées avec les autorités espagnoles au cours de cette chevauchée ont conduit René de La Coste-Messelière à faire offrir à la ville de Paris la plaque de marbre apposée sur la tour Saint-Jacques. Cette première publicité majeure pour le pèlerinage galicien n'a jamais été présentée dans son contexte historique. Les travaux de la Fondation conduisent aujourd'hui à suggérer que cette plaque ait un jour sa place dans un musée des chemins de Saint-Jacques. Pourquoi pas à Paris dans la tour éponyme ?
Echos de la 2e journée, l'hospitalité
Les sessions du vendredi 5 juin avaient pour thèmes la Communication et l’Hospitalité. Chacun des thèmes étant détaillé sous plusieurs aspects et présenté par des intervenants d’associations dont la diversité est apparue très riche.
La moins connue, l’association coréenne aurait 12000 membres ! Elle entretient un bureau à Madrid pour accueillir les pèlerins qui y arrivent et les aider à ” réduire le gap culturel ” avant qu’ils ne prennent le chemin. Son souci majeur est la sécurité sur le chemin, une pèlerine coréenne ayant été victime d’un viol.
L’association polonaise (www.camino.net.pl), s’est, elle, présentée comme avide de spiritualité.
Toutes les associations européennes s’emploient à tracer des chemins. Cette activité a été traduite par ” compostellisation de l’Europe ” qui serait parcourue par 350 ” chemins de Compostelle “.
Les églises Saint-Jacques en Espagne
La revue Peregrino
Une exposition remarquable
Son emplacement à la Cité de la Culture n'est pas très favorable pour les pèlerins qui se cantonnent en général au centre vile. Il faut souhaiter qu'ils fassent l'effort de s'y déplacer. Une exposition de cette qualité est rare.
La Fondation David Parou à la rencontre mondiale
Dès sa première visite, Denise Péricard-Méa a identifié ce personnage. Elle a ensuite décrypté et expliqué cette représentation restée incomprise des archéologues.
Les cultes sont illustrés par des images de reliques. Une photographie du sceptre de Charles V au Louvre montre le lien entre la légende de Charlemagne et celle de saint Jacques. Les livres de la Fondation sont représentés par les publications intégrales de récits de pèlerins.
Le poster appelle aussi l’attention sur le site d’Inventaire du patrimoine hérité des cultes à saint Jacques et la proposition de coopération pour l’étendre.