Institut recherche jacquaire (IRJ)

Quel carnet pour quel pèlerin ?


Rédigé par le 22 Août 2016 modifié le 23 Août 2016
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L'article qui suit donne des exemples de crédenciales historiques et rappelle les nombreux efforts faits par les chanoines de Compostelle pour en unifier le modèle.



En 1982, la signature de Jeanine Warcollier

En 1982, la crdenciale était une simple feuille
En 1982, la crdenciale était une simple feuille
Il semble que la pratique d'authentifier les pèlerins a été systématisée par la Société des Amis de Saint-Jacques. Dès sa création en 1950, elle a délivré à ses membres un simple papier (français et espagnol) recommandant le pèlerin aux autorités civiles et religieuses. Ci-dessus, le modèle encore utilisé en 1982. Il existe aujourd'hui de nombreux modèles qui se sont notablement compliqués. L'origine du carnet de pèlerin est mal connue. Elle remonte sans doute aux sauf-conduits et lettres de créances de jadis et s'apparente aux passeports qui justifient de la nationalité de leur porteur. Il a pu s'agir dans certains cas d'obtenir un droit exceptionnel d'entrer en Espagne. Ces exceptions faites pour les pèlerins ont pu être nécessaires quand les frontières étaient fermées pour cause de guerre, comme par exemple pour le pèlerinage organisé par Charles Pichon en 1938. Aujourd'hui il ne s'agit plus d'autorisation spéciale pour passer la frontière mais de se faire reconnaître comme pèlerin tant pour bénéficier de certains droits spécifiques de logement ou de restauration que pour obtenir le certificat de pèlerinage. 

Souvenirs d'un pèlerinage de 1761

Bien que riche en témoignages de pèlerins et possédant avec le culte de saint Martin à Tours, un des plus anciens sanctuaires de pèlerinage en Europe, la Région Centre a été curieusement oubliée lors de l'inscription des chemins de Compostelle au Patrimoine mondial. Un clic sur la photo du passeport de François Fouillaud donne accès à un article complet de la revue électronique SaintJacquesInfo

Trop de modèles de crédenciales ?

Il existe un grand nombre de modèles de carnets de pèlerin, le plus répandu est celui édité par la cathédrale de Santiago mais chaque association de pèlerin a fait le sien pour marquer son originalité. En 1998, l 'Eglise catholique de France a créé son propre carnet sous le nom de créanciale. En 2001 un modèle commun a été adopté par une vingtaine d'associations françaises. Le Bureau des pèlerinages de la cathédrale envisageait de proposer un modèle unique à partir de l'année sainte 2004. Ce qui aurait été bien s'il avait pu être vraiment international. Son adoption aurait été un beau témoignage d'une volonté d'unité. Nous en avions rêvé. Les chanoines de Compostelle l’ont fait aussi, en 2009 puis encore en décembre 2015. Voir l’article Compostelle, l’ultimatum des chanoines.

Vers quoi marchent les pèlerins

Les chanoines de Compostelle s'évertuent encore à faire croire qu'au bout du chemin il y a la tombe de l'apôtre. La plupart savent qu'il ne repose pas là. Même les pèlerins médiévaux n'y croyaient pas tous. Par contre l'Eglise de Compostelle voyait en Jacques le Majeur le rédacteur de l'Epître de Jacques qui reste d'actualité.
Voir l'article L'actualité sociale de l'Epître de jacques


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