Institut recherche jacquaire (IRJ)
PATRIMOINE CONTEMPORAIN
La création artistique au long des chemins de Compostelle a été encouragée par le Conseil de l'Europe lorsqu'il a défini ces chemins comme premier Itinéraire Culturel Européen. L'exploitation commerciale de l'engouement pour Compostelle par des promoteurs peu scrupuleux auprès d'organismes politiques ou administratifs incompétents a conduit à l'éclosion d'un grand nombre d'oeuvres dans une importante surenchère de ronds-points, statues ou compositions diverses.

L'existence d'un retable couronné par un saint Jacques à cheval dans la chapelle privée de la propriété Vista Alegre où Jaime Figueras a été accueilli en 1948 nous a conduits à essayer de mieux connaître cette propriété. Aujourd'hui intégrée dans l'université, elle a appartenu à une famille dont l'ancêtre a été une figure de Compostelle. Sa petite-fille Mercedes, qui avait dix ans au moment de l'accueil des pèlerins, a évoqué dans un article précédent ses souvenirs de 1948. Elle raconte ici l'histoire de cette maison et témoigne de l'héritage que lui a transmis sa famille, représentative d'une fraction influente de la société compostellane.


En 1796, le lieu apparaît sur un plan de la ville, sous le nom « Jardins de Saint-Martin », sous une forme semblable à celle d’aujourd’hui. En 1898, il a été acheté par mes grands-parents, qui sont venus des montagnes de Los Cameros près de Logroño* . La maison a été inaugurée en 1903. Construite avec compétence et amour, elle est une véritable expression d'un mode de compréhension du monde, d’une culture riche et plurielle : solide à l'extérieur, chaleureuse et confortable à l’intérieur. On la dit sobre et élégante… tour à tour silencieuse et animée. Elle fut construite avec des matériaux et techniques appropriés et, je suppose, par des maîtres d’œuvre réputés. Elle est entourée d’un mur de pierre garni de mousses et de lichens, marquant une séparation très nette entre l'intérieur et l'extérieur, créant son propre monde. La promenade conduit vers les arbres fruitiers, pelouses, arbustes et plantes à fleurs placés dans un désordre apparent, puis vers les champs de maïs et la célèbre chênaie proche d’un ruisseau qu’on enjambe par deux petits ponts.



Mais le joyau de la maison est sa chapelle, construite, dans les années 1940,  à la mesure d'un grand et magnifique retable baroque galicien du XVIIIe siècle acheté par ma grand-mère. Le Baroque est un des points forts de l'histoire de l'art galicien, particulièrement en ce qui concerne les retables et l'architecture développée à partir du milieu du XVIIe siècle. Depuis le roman, si riche sur le chemin de Saint-Jacques, on n'avait pas assisté à un tel désir de renouvellement dans l’art religieux. Ce baroque galicien est connu pour être léger et avoir éliminé tout excès dans l’expression comme on trouve dans le roccoco. Il entretient une relation étroite avec le classicisme. On considère comme très important dans de tels retables la fusion du baroque avec la couleur et la fantaisie des peintures indigènes de l’Amérique espagnole. Cela leur donne un caractère et un sens artistique uniques dans l'histoire de l'art.



Le retable étant dépourvu de statues, ma grand-mère en a commandé d’autres dans les ateliers de Barcelone Claudio Rius en 1945. Elle voulait que ses enfants soient représentés sur l'autel : de gauche à droite et de haut en bas, Jean Népomucène, Pierre, Elizabeth, Acisclo (mon grand-père) et Carmen. Sa fille Rosario est située sur un côté de l'intérieur du Tabernacle. Au centre le Sacré-Cœur préside à la vie familiale. Et pour couronner le tout, l’apôtre Jacques à cheval, à l'arcade supérieure. Dans le chœur, mon frère José Luis a joué de l'harmonium et nous avons chanté dans les fêtes de famille, mariages, communions, anniversaires et lors des décès.

Dna. Isabelle, la grand-mère
Dna. Isabelle, la grand-mère
Vista Alegre, tout en étant importante dans le passé et le présent, est encore plus prestigieuse par sa mission qui a été de se mettre au service de la ville de Santiago et de ses habitants, à travers l’œuvre effectuée par mes ancêtres. Mon grand-père était connu pour sa charité et son sens de la justice. Il est décédé en 1905 à l'âge de 39 ans. Ma grand-mère était âgée de 33 ans et avait cinq enfants, dont mon père âgé d’un an. Elle a alors repris l'entreprise familiale tout en cherchant à promouvoir et à renforcer sa ville bien-aimée par un soutien progressif et croissant.

1920 : elle pose la première pierre de l'école gratuite des Frères De La Salle
1924 : elle fait la donation et inaugure la chapelle du Collège de Placeres des Révérends pères du Sacré-Cœur.
1935 : elle est le concepteur et le promoteur de l’aéroport de Lavacolla.
1949 : elle fonde la « Bibliothèque des bonnes lectures » avec 2 250 volumes, ouverte aux personnes à faible pouvoir d'achat. Elle est actuellement encore en activité.
1951 : elle fait une donation et construit le sanatorium de Notre-Dame de l'Espérance, géré par le RR de La Esperanza de Lorette.
1951 : Construction Cottolengo du Père Alegre, refuge pour les malades, démunis ou pauvres abandonnés.

Ce sont ses œuvres connues et datées. Il en existe d'autres qui sont difficiles à dater et à exposer.
A titre d'exemple, elle a encouragé le sanatorium psychiatrique de Conjo, ou la résidence des étudiants Colegio Mayor La Estila. Et, plus secrets, nous avons appris peu à peu sa création de bourses d’études, son aide à la presse compostellane, comme El Correo Gallego, sa sollicitude pour l’Archiconfrérie de l’apôtre saint Jacques, ses attentions au service liturgique des pauvres églises rurales. Tous, elle les aidés de conseils, avec sagesse et compassion chrétiennes, privilégiant l’intérêt des autres plutôt que le sien propre. Elle s’est montrée une femme de son temps, sans jamais ménager ses efforts.


Vista Alegre, la maison et son âme
Comme si les actes de ma grand-mère semblaient ne jamais devoir finir, je tiens à en mentionner deux que je connais depuis mon enfance et dont j’apprécie la valeur :
    1e Au cours de la guerre civile espagnole a pris une décision qui ne pouvait émaner que d’un esprit comme le sien. Beaucoup de jeunes filles et de jeunes mariées se sont retrouvées seules parce que les hommes étaient au front. Elle a pensé qu’elles devraient gagner leur vie si elles se retrouvaient veuves. Dans la belle galerie de la maison, elle a installé un mobilier adéquat et recruté des enseignants spécialisés dans la couture, le travail de l’argent repoussé, le travail des azabaches, traditions locales de Santiago. De cette façon, elles ont appris un métier et appris à communiquer entre elles.
    2e Dans la Galice de son époque, le niveau d'éducation était très faible et la petite propriété empêchait le développement économique des campagnes. Consciente de cette réalité, pendant les mois d’été, tous les mercredis elle faisait venir à la maison un avocat ou un notaire qui recevaient les gens qui venaient consulter pour leurs problèmes et les aidaient à rédiger un testament. Pendant ce temps nous, les petits-enfants qui étions en vacances à Vista Alegre, savions que ce jour de la semaine devrait être consacré à distraire les enfants de ces familles venues demander des conseils. De cette manière, nous avons appris, les 15 petits-enfants, comment aider sans forfanterie un monde qui souffre et qui a besoin de charité mais surtout d’écoute, de gentillesse et d’affection.

Plaque commémorative de Dna. Isabelle et de sa famille
Plaque commémorative de Dna. Isabelle et de sa famille
Dès 1924, la ville de Santiago la déclarait sa Fille Favorite
« pour les œuvres qu’à son bénéfice vous avez réalisées et pour le même amour que vous avez montré à votre cité » (Discours prononcé par le maire José Díaz Varela-Losada).

En 1950, elle a reçu de Sa Sainteté le Pape Pie XII la haute distinction de la Croix Pro Ecclesia et Pontifice « pour ses services exceptionnels rendus à l'Eglise… ».
En 1954, la ville de Santiago lui décerna la Croix d'Argent.

Le 23 août 1956 Dna. Isabelle mourut. Elle était née la nuit de Noël 1872.
Santiago a été paralysé. Les magasins étaient fermés et les gens sont descendus dans les rues pour accompagner en pèlerinage ma grand-mère bien-aimée Isabelle de Vista Alegre, à travers toute la ville en passant devant la cathédrale, jusqu’au cimetière.

Ses enfants ont été en mesure de poursuivre son travail avec respect comme un héritage sacré et un engagement historique. Ses petits-enfants et arrière petits-enfants ont reçu en héritage le charisme et la grâce, ils sont appelés à porter ses fruits dans notre vie au service et pour les plus vulnérables. Je ne peux m’étendre excessivement sur mon histoire. Mais dans cette société très individualiste dans lequel nous vivons, j’essaie de savoir quoi faire en analysant les actions de ceux qui ont établi une ligne droite et honorable. Je pense, en essayant d'adapter mon comportement à la situation de chacun, être un aiguillon, un exemple et une aide.


En 1997, le Consortium de la ville, dans le but de réaffirmer l'engagement européen de l'Université de Santiago, à l’occasion de son 500e anniversaire, a signé un acte d’expropriation de la Villa Vista Alegre. Elle a été transformée en campus universitaire, avec trois pavillons modernes abritant le premier un centre d’Etudes Avancées, le second un Centre d’études musicales et le troisième l’Institut des études galiciennes.
La maison, maintenant appelé « Maison de l'Europe », est devenue une résidence pour les enseignants d'autres universités à travers le monde, participant à l'enseignement et à la recherche.
Tout cela est dans un parc et source de fierté pour l'Université qui partage cet espace avec des universitaires pèlerins privilégiés de l'Europe en Galice. Et le peuple espagnol a estimé utile cette communication fructueuse avec d'autres universités à travers le monde.

La grande douleur de voir à jamais fermée la porte de notre chère et aimée maison est tempérée par son devenir, dédié à une oeuvre sociale, académique et, puis-je le dire, universelle ?
Il est temps d'appliquer ce que j’ai appris à Vista Alegre.

Plan actuel de la propriété
Plan actuel de la propriété

Il est temps d'appliquer ce que j'ai appris à Vista Alegre :

Se souvenir du passé avec gratitude.     
Vivre aujourd'hui avec passion.     
Voir l'avenir avec espoir




Mercredi 2 Février 2011 Mercedes Sáenz-Diez de la Gándara | Commentaires (0)

Récemment redécouvert par Renaud Arpin, historien de Montgeron, un vitrail de l’église Saint-Jacques de Montgeron semble témoigner d’une rare audace du curé commanditaire, de la donatrice et des Maîtres verriers franco-espagnols. Dans la représentation du martyre de saint Jacques, le bourreau ressemble étonnamment à Hitler. Acte volontaire de résistance ou hasard d'un représentation stylisée ?


Montgeron en Essonne avait une église paroissiale depuis 1247, dédicacée en 1535 à saint Jacques et saint Christophe. Devenue trop petite, elle fut détruite dans les années 1850 et une nouvelle église sous le vocable de saint Jacques fut construite en 1855, 1856.
En 1941, cette église fut dotée d’un ensemble de vitraux réalisés par l’atelier des frères Mauméjean, grands Maîtres verriers du XXe siècle. Originaire du Sud-Ouest, la famille Mauméjean oeuvra dans l’art du vitrail de 1860 à 1970. Elle avait des liens avec le pays basque et la Catalogne et deux sociétés, une en France et une en Espagne. Leurs réalisations sont très nombreuses dans ces deux pays. La famille Mauméjean fut présente dans ce métier pendant plus d’un siècle, de 1860 à 1970. En France, elle eut des ateliers à Pau, Anglet, Biarritz. En Espagne elle eut un atelier à Madrid dès 1898 puis à Barcelone et Saint-Sébastien. Plus tard, leur société prit le nom de Mauméjean Frères en France, et Mauméjean Hermanos en Espagne. L’activité cessa en 1970 à la mort du dernier descendant.
Les ateliers des frères Mauméjean ont réalisé en 1941 la décoration de l'église Saint-Jacques de Montgeron comprenant un ensemble de vitraux et des mosaïques.

Regardez bien la tête du bourreau
Regardez bien la tête du bourreau
Contrairement à ce qui est habituel, le vitrail dédié au saint patron de l'Eglise n'est pas disposé dans l'axe du choeur, il est sur la gauche.Sa scène centrale représente le bourreau s'apprêtant à trancher la tête de l'apôtre, agenouillé à ses pieds. Aucun écrit, ni commande, ni descriptif n'a été retrouvé concernant ce vitrail qui présente une particularité surprenante :  très stylisée, la tête du bourreau ne peut manquer de faire penser à Hitler. Une mèche lui barre le front, plus discrète, une moustache peut être vue sous un certain angle.

Cette composition a été mise en lumière par un jeune professeur d’histoire de Montgeron, Renaud Arpin, à l’occasion des Journées du patrimoine 2010. Elle était connue de quelques habitants mais son originalité et surtout le témoignage de l’esprit de résistance qu'il est possible d'y voir n’avaient pas été soulignés. Les maîtres verriers, le chanoine Le Couëdic, curé de la paroisse en 1941 et la donatrice Mme Dumay ont-ils volontairement couru des risques pour afficher ainsi, sous l’œil de l’occupant, le Führer transformé en bourreau ? Ou s'agit-il de l'évolution d'un style interprété soixante-dix ans plus tard ? La question est ouverte. Mais l'hypothèse de l'acte de résistance a d'emblée été acceptée par tous les commentateurs tant elle apparaît exaltante.

Hitler à l’église Saint-Jacques de Montgeron ?
La composition de ce vitrail est très intéressante. La scène du martyre est encadrée par un rappel des liens entre saint Jacques et la Vierge.
Au registre supérieur, la vierge est assise avec Jésus dans les bras.
Au registre inférieur figure la phrase du Credo des apôtres attribuée à saint Jacques :
« Conçu du Saint-Esprit, né de la Vierge Marie ».
Cette phrase borde une mandorle au centre de laquelle est représentée une barque de pêcheur avec ses filets. Est-ce la barque de Zébédée que Jacques a quittée pour suivre Jésus, rappelant l’origine de sa mission ? Est-ce l’embarcation qui conduisit le corps de saint Jacques en Galice ? La présence d’un filet fait pencher pour la première interprétation.

La barque est surmontée d’une étoile à laquelle le registre supérieur fait écho en présentant la cathédrale de Compostelle soulignée par le nom de la ville. Comment ne pas voir là l’influence espagnole de la famille Mauméjean ?
Ce n'est pas l'avis des pèlerins contemporains pour qui la présence de cette église Saint-Jacques à Montgeron est bien la preuve de l'existence d'un chemin de Compostelle passant par Montgeron, ce que confirme le vitrail.


Renaud Arpin a étudié cette question et sa conclusion est que « si l’on ne peut affirmer que notre ville eut autrefois sa place sur le chemin de Saint-Jacques, il semble qu’elle en ait une, même modeste pour les jacquets d’aujourd’hui ».

Quant à la scène du martyre elle-même, outre le personnage du bourreau il est possible de s’interroger sur le symbolisme du personnage que représente saint Jacques. Il était juif et son prénom reflète le nom de Jacob, père des tribus d’Israël ? Représente-t-il le peuple juif qu’Hitler avait entrepris d’exterminer ? Ou, plus largement symbolise-t-il les peuples soumis au joug nazi ? Il ne reste malheureusement pas d’archives connues de cette œuvre. Peut-être Renaud Arpin en trouvera-t-il un jour ?
Le registre inférieur du vitrail
Le registre inférieur du vitrail


Dimanche 23 Janvier 2011 Fondation Ferpel | Commentaires (0)

En 1950, Paul Guinard (directeur de l'Institut français en Espagne pendant 30 ans), concluait ainsi un propos sur saint Jacques et le pèlerin dans l’art chrétien :
« ... les rénovateurs de l’art religieux, depuis un demi-sièçle, semblent avoir ignoré saint Jacques. Seul le poète du Soulier de Satin et du Livre de Christophe Colomb a fait surgir sur la scène une ombre gigantesque : le "pèlerin de l’Occident ... phare entre les deux mondes ... ".
Quel maître fixera sur la toile ou sur la pierre, le saint Jacques "cosmique" rêvé par Claudel ?
Verrons-nous refleurir le rameau séculaire sur le tronc vénérable de l’art chrétien ?».
Délibérément nouvelle, l'oeuvre de BENE, présentée ci-dessous, est une réponse à ces questions.


Née du regard de l’artiste BENE, cette sculpture présente un marcheur, dépouillé, au repos, les bras posés sur le bourdon qu'il porte sur la nuque, en travers sur ses épaules. La position fait immanquablement allusion au Christ sur la croix car à quelques mètres, on verra d’abord une crucifixion. Mais non, il s’agit bien là de saint Jacques, 1er apôtre martyr de la Chrétienté représenté en pèlerin. Fatigué de sa marche, il est en appui sur la jambe gauche, légèrement fléchie, et soulève la jambe droite dans la position de repos habituelle. Une discrète coquille couronne son bourdon. Mais, en dehors de cela, il ne porte aucun des attributs habituels du pèlerin. Cette sculpture offre ainsi une double lecture qui rend cette œuvre profonde et attachante et rappelle le martyre de l’apôtre.
Pleine de sens et d’originalité, elle crée la surprise. Mais il suffit de s’en approcher pour que l’émotion dégagée par l’oeuvre prenne une nouvelle dimension. En effet, la matière qui la constitue est un amalgame de plus d'un demi-millier de croix de chapelets. Analogie qui exprime que, dans la souffrance du Christ, saint Jacques trouve la force, car il est solidement habité par la foi.

Le symbolisme des innombrables crucifix renforce ici l’évocation de la croix du calvaire. Ils témoignent des souffrances portées par nombre de pèlerins sur leur chemin. Ces croix sont des croix de chapelet. Constituant une figure de saint Jacques, elles le relient au culte marial et rappellent les interventions de la Vierge dans sa prédication et le témoignage qu'il nous a laissé d'Elle dans son Protévangile.
L’artiste a poussé le détail jusqu’à utiliser une croix, probablement la plus grande, pour couvrir le front et le nez afin d’évoquer le heaume que portaient les croisés. Cette figure combattante peut aussi faire penser au Matamore et à la croisade que fut la Reconquista. Mais l'évocation de la croix montre bien qu'il s'agit ici de combat spirituel.
Une interprétation originale et d'un symbolisme  profond, qui a su respecter et aussi rappeler les vraies valeurs que représente le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

Il existe actuellement deux versions de cette oeuvre contemporaine.
Les premières séries en bronze et argent, de presque un mètre de hauteur (650x 840), numérotées de 1 à 10, sont destinées aux églises, monastères ou autorités religieuses ou aux grands collectionneurs.

Un tirage en résine patinée vieil argent, sera décliné en deux dimensions :
- la première à la taille des originaux, pour des collectivités ou des particuliers
- la seconde d’une hauteur ne dépassant pas 30 cm, pour les pèlerins en souvenir de leur pèlerinage et pour tous ceux qui portent une dévotion à saint Jacques ou dont il est le patron.

La première exposition de cette pièce était à la chapelle Saint-Jacques de Mantes-la-Jolie, où des pèlerins ont pu apprécier l'original, beaucoup plus impressionnant en volume.

Nous vous tiendrons au courant des lieux où l’original de cette oeuvre sera très bientôt exposé.

Thierry Bénénati, alias BENE, a fait les Arts Appliqués à Marseille où il est né. Directeur artistique et réalisateur dans la Publicité à Paris, il a été également auteur pour la société Gaumont. Le côté éphémère de la publicité l’a poussé à entreprendre une carrière où les créations sont plus pérennes et purement artistiques. L’esthétique et le réalisme de ses sujets tournent toujours autour d’un décalage, d’une idée, d’un anachronisme. Le message est poétique ou humoristique. Si le style rappelle les études classiques du XIXe, le côté décalé de son œuvre l’inscrit dans l’art contemporain. Il réalise essentiellement des pièces uniques en acier. Aujourd’hui le grand comédien Gérard Depardieu s’intéresse de très près à la carrière de cet artiste dont il a acquis quelques pièces.
BENE s’exprime aussi très bien avec le bronze. Comme pour cet Esprit de saint Jacques. La technique de fonte « à la cire perdue » représente pour le sculpteur un travail plus en douceur. Les effets de matière sont moins torturés. Mais l’esprit décalé de l’artiste est toujours là.




 



Vendredi 25 Juin 2010 | Commentaires (0)