Institut recherche jacquaire (IRJ)

Menaces et viols sur les chemins du Patrimoine mondial


Rédigé par le 15 Avril 2018 modifié le 18 Avril 2018
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L'inscription a été ambigüe et le discours à son sujet équivoque comme nous l'avons montré dans l'article "Chemins de Compostelle, architecture ou culture ?".
Le document de l'Unesco concerne la Valeur Universelle Exceptionnelle.
Le texte littéraire est à l'image du mépris de l'histoire qu'ont manifesté les promoteurs



De quoi parle-t-on ?

S'agissant du Patrimoine mondial, l'Agence du ministère de la Culture emploie les expressions suivantes :
- Les chemins français de Compostelle au patrimoine mondial
- Déclaration par l'UNESCO de la Valeur Universelle Exceptionnelle des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France
- Le bien culturel en série (constitué de plusieurs édifices), appelé « Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France », a été inscrit en 1998.
- Cette inscription ne concerne pas les itinéraires en tant que tels,  

20 ans après l'inscription le langage n'est toujours pas clair. Les chemins prisonniers dans des bâtiments restent les otages d'une communication qui ne leur apporte aucun bénéfice.

Menaces sur la Valeur Universelle Exceptionnelle des chemins

Comment l'Unesco a-t-elle pu déclarer la Valeur Universelle Exceptionnelle, VUE, des chemins de Compostelle en France ?  Ne sont-ils pas particulièrement concernés par les menaces qui influent sur la VUE ? Parmi elles figurent les
« Installations d’interprétation pour les visiteurs,
   Centre d'accueil, musée de site, etc
   Signalisation, etc.
   Sentiers balisés, etc.

   Kiosques d'informations, etc.
   Petites zones de pique-nique
   Petites zones de camping ».

Un bâtard de 20 ans

A défaut de pouvoir inscrire ses chemins de Compostelle, la France a fait inscrire une collection de monuments présentés, sans justification historique, comme des jalons sur des chemins prétendus médiévaux. Comment ne pas penser ici à Alexandre Dumas ?
Ce maître de la magie romanesque, grand trousseur d’intrigues et de jupons affirmait :
« La vérité historique est une fille que l’on peut violer à condition de lui faire de beaux enfants »
Cette phrase est bien sûr à prendre dans son sens symbolique, la « fille » étant Clio, la déesse de l’histoire. Pauvre Clio ! Violée 71 fois sur le chemin de Compostelle, elle donna naissance à un vigoureux bâtard, paré d’oripeaux tenant à la fois de l’affabulation et de l’ignorance. Ce bâtard n'a pas de prénom mais un simple numéro. Il est le 868. Il a 20 ans.

Pour rester dans la littérature, nous laissons le dernier mot à Beaumarchais qui déclarait en 1775 dans le Barbier de Séville (acte 1, scène 2) :
« Je me presse de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer »