Historique de l'église (source Wikipedia)
L'hôpital-prieuré a été implanté hors les murs de la ville par le duc Guillaume X d'Aquitaine, en 1119, sur le territoire paroissial de l'[église Saint-Éloi.
En 1181, Henri II Plantagenêt, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, prévoit de réserver dans l'hôpital « six lits pour les pauvres pèlerins, passants nécessiteux auxquels ils administreront du pain et du vin et le chauffage jusqu'à deux nuits, s'il est besoin »
L'hôpital est partiellement détruit pendant le siège de Bordeaux par les troupes d'Alphonse VIII de Castille, en 1206.
Le maire de Bordeaux, Pierre Lambert, s'engage à reconstruire l'hôpital en 1208. Les religieux de Saint-Jacques obtiennent le droit de cimetière en 1174 et construisent la chapelle funéraire de la Madeleine qui est détruite en 1548. La voûte date de la seconde moitié du XVIe siècle.
Une visite de l'archevêque Prévost de Sansac en 1572, montre un état accablant de l'hôpital. Les Jésuites s'y installent peu après. Le nouveau collège des Jésuites s'installe, en 1574, de l'autre côté de la rue du Mirail, à l'emplacement actuel du lycée Montaigne, et prend le nom de collège de la Madeleine. Il est alors le rival du collège de Guyenne. Il est fermé en 1589 et rouvert en 1604. Un passage voûté creusé sous la rue permettait un accès rapide du collège à l'église. L'église et le collège sont rattachés au collège de Guyenne après l'expulsion des Jésuites en 1764
L'église est vendue en 1773 à deux architectes bordelais, Jean et Étienne Laclotte. Elle est transformée en salle de spectacles, le théâtre Molière, et un immeuble de rapport est construit sur la rue.
Elle est occupée par la congrégation des Pères de la Miséricorde de 1832 à leur expulsion, en 1880. Elle est alors rachetée par des commerçants. En 1971, elle sert de garage et de dépôts pour les établissements Lagrue (épicerie et supermarché, situés
cours Victor Hugo à l'angle de la rue Sainte-Catherine, puis en mars 2020 en tant que garage à voitures.
L'église n'a pas été protégée au titre des monuments historiques et se dégrade rapidement[. Les voûtes du chevet se sont effondrées en 2001[
Depuis mai 2020, un collectif de Bordelais (« Collectif 1120[- Sauvons l’église Saint-Jacques de Bordeaux ») est censé agir pour tenter d’obtenir la protection voire la restauration du bâtiment[.
La chapelle Saint-Jacques est inscrite au titre des monuments historiques le []. La propriétaire n'ayant pas donné son accord au classement, elle est classée d'office au titre des monuments historiques le 3 août 2021 avec l’immeuble attenant[].
Par un raccourci malheureux, on affirme souvent que cette fondation a été faite pour les pèlerins de Compostelle. Il n’en est rien puisque c'est plus de 70 ans après la fondation que sont affectés quelques lits seulement à la réception des passants.
Et on oublie que les"pauvres pèlerins » ne marchaient pas tous vers Compostelle !
L'article de Sud-Ouest :
https://www.sudouest.fr/tourisme/patrimoine/la-toiture-s-affaisse-la-pluie-tombe-dans-la-charpente-a-bordeaux-l-eglise-saint-jacques-attend-toujours-des-travaux-urgents-25657488.php
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« La toiture s’affaisse, la pluie tombe dans la charpente » à Bordeaux, l’église Saint-Jacques attend toujours des travaux urgents
Va-t-on enfin vers une solution pour l’église Saint-Jacques ? L’état de ce monument du XIIe siècle est depuis plusieurs années une source de soucis pour la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), pour les amoureux du patrimoine, pour les voisins, répartis entre le cours Victor-Hugo et les rues du Mirail et Saint-François, et, semble-t-il, pour sa propriétaire elle-même, qui a bon espoir de le vendre d’ici à la fin 2025.
Patrimoine : comment l’église la plus méconnue de Bordeaux est devenue monument historique en 2021
DANS NOS ARCHIVES - Une photographie, montrant des voitures garées dans la nef de l’église Saint-Jacques, avait ému les internautes et était à l’origine de la création d’un collectif en mai 2020. Le 18 août 2021, l’édifice religieux bénéficiait de la protection de l’État. Nous republions notre article d’août 2022
L’église Saint-Jacques, c’est cet édifice construit en 1120 au niveau de ce qui est aujourd’hui le 10, cours du Mirail. Invisible de l’extérieur, ce bâtiment de 45 mètres de longueur pour 10 de largeur et 15 de hauteur a longtemps été géré par la Confrérie des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (d’où son nom). Il a ensuite connu des fortunes diverses – incendies, destructions… – jusqu’à être vendu à un particulier en 1882, puis transformé en parking. Mais cela reste « un témoignage unique du Bordeaux médiéval », selon l’historien Guilhem Pépin, qui a contribué à le faire classer au titre des monuments historiques en 2021.
À l’été 2024, le même Guilhem Pépin déplorait l’envahissement des murs par des plantes grimpantes. Il redoutait des infiltrations d’eau et des dommages importants au niveau de la charpente. Un an plus tard, la situation ne s’est pas améliorée. Les plantes grimpantes sont toujours là, des lézardes sont visibles sur les murs « et la toiture s’affaisse, explique-t-on à la Drac. Des creux se forment et l’eau s’évacue mal. Quand il pleut, elle tombe dans la charpente. »...
Pourquoi et comment sauvegarder ces vestiges du XIIe siècle ?
Il remercie ses lecteurs qui pensent pouvoir participer à la réflexion et aux actions nécessaires de se faire connaître soit à Sud-Ouest, soit à institut.irj@gmail.com.