L'oublié de Compostelle
Le grand oublié de Compostelle c'est l'apôtre Jacques le Majeur dont Compostelle prétend depuis 1200 ans abriter le tombeau. Ce tombeau a existé d'abord dans l'imagination du roi et de l'évêque qui ont eu besoin de l'apôtre pour asseoir leur puissance face à l'envahisseur musulman. Il a pris vie ensuite dans la foi de ceux qui ont cru à son existence et sont venus le défendre, chasser l'envahisseur et le vénérer.
Jacques, le rédacteur de l'Epître

Saint Jacques invitant à lire l'Epître (Lettrine d'un manuscrit du XIVe conservé à Toulouse)
Le nom Jacques n'est pas attaché qu'à ce tombeau. Un texte daté des premiers siècles le porte, connu sous le nom de Lettre de Jacques (ou Epître de Jacques). Peu importe que le Jacques du tombeau et celui de l'Epître soient le même personnage. Ils l'étaient au Moyen Age quand sont nés les pèlerinages vers les reliques de l'apôtre de Jacques, en référence à son martyr et sur la foi de son Epître qui en faisait un « passeur des âmes » au moment de la mort.
Jacques est oublié et l'Epître encore plus. Pourtant certains de ses préceptes et ses exhortations sont d’une actualité brûlante.
Jacques est oublié et l'Epître encore plus. Pourtant certains de ses préceptes et ses exhortations sont d’une actualité brûlante.
Jacques et l’accueil des immigrés
« Si un frère ou une sœur n’ont pas de vêtement, rien à manger pour aujourd’hui, et vous leur dites : « J’espère que tout ira bien pour toi, que tu auras chaud, que tu auras à manger ». Qu’est-ce qu’ils y gagnent tant que vous ne donnez pas à leur corps le nécessaire ? »
Partout sont mis en place des accueils pour les pèlerins. Certains sont gratuits. Les municipalités investissent. Des hospitaliers bénévoles s’y consacrent pour, disent-ils, « rendre ce qu’ils ont reçu en chemin ». Ce rendu doit-il être au bénéfice d'autres pèlerins ou pour d’autres dans la société ? L'accueil ne doit-il pas être étendu à tout étranger ? D’anciens pèlerins s’y consacrent individuellement. N’y a-t-il pas là une responsabilité collective à laquelle pourrait ouvrir l’expérience pèlerine ?
Partout sont mis en place des accueils pour les pèlerins. Certains sont gratuits. Les municipalités investissent. Des hospitaliers bénévoles s’y consacrent pour, disent-ils, « rendre ce qu’ils ont reçu en chemin ». Ce rendu doit-il être au bénéfice d'autres pèlerins ou pour d’autres dans la société ? L'accueil ne doit-il pas être étendu à tout étranger ? D’anciens pèlerins s’y consacrent individuellement. N’y a-t-il pas là une responsabilité collective à laquelle pourrait ouvrir l’expérience pèlerine ?
Jacques et la finance
Sur le développement de la finance mondiale :
« Même votre or et votre argent se sont rouillés. Cette rouille vous accuse et comme un feu dévore vos chairs ».
Et nous pouvons constater combien les méfaits d’une finance incontrôlée « dévorent » la société.
Et sur les paradis fiscaux :
Vous dites : « Aujourd’hui, demain, nous partons pour telle ville [telle île ?]. Nous y resterons toute l’année pour notre commerce et nous ferons de l’argent. » Mais vous ne savez rien du lendemain ; vivrez-vous encore ? Qu’êtes-vous ? Une vapeur qu’on voit quelques instants avant qu’elle disparaisse.
« Même votre or et votre argent se sont rouillés. Cette rouille vous accuse et comme un feu dévore vos chairs ».
Et nous pouvons constater combien les méfaits d’une finance incontrôlée « dévorent » la société.
Et sur les paradis fiscaux :
Vous dites : « Aujourd’hui, demain, nous partons pour telle ville [telle île ?]. Nous y resterons toute l’année pour notre commerce et nous ferons de l’argent. » Mais vous ne savez rien du lendemain ; vivrez-vous encore ? Qu’êtes-vous ? Une vapeur qu’on voit quelques instants avant qu’elle disparaisse.
Jacques et la justice sociale
« La paye des ouvriers qui ont moissonné vos champs, vous l’avez retenue, voilà qu’elle crie. Les clameurs de vos moissonneurs sont arrivées aux oreilles du Seigneur »
[avec celles des caissières de super marchés aux horaires impossibles, des travailleurs clandestins, des ouvriers sous-payés...]
[avec celles des caissières de super marchés aux horaires impossibles, des travailleurs clandestins, des ouvriers sous-payés...]
Jacques et les Médias
« De même la langue, qui est un petit organe, peut se vanter de grandes choses.Voyez comme si peu de feu peut embraser une forêt. Or la langue aussi est un feu. […] La langue personne ne peut la dompter : c’est un mal infatigable, plein de venin meurtrier. »
Et imaginons ce que saint Jacques dirait d’Internet !
[Frères méfiez-vous d’Internet. Comme la langue, le WEB allume des brasiers. Le plus petit tweet peut briser une réputation ; une Image sur Facebook anéantir une carrière. Et gardez-vous des copies cachées que vous ne dompterez plus. Que vos courriels portent des bénédictions !…].
Et imaginons ce que saint Jacques dirait d’Internet !
[Frères méfiez-vous d’Internet. Comme la langue, le WEB allume des brasiers. Le plus petit tweet peut briser une réputation ; une Image sur Facebook anéantir une carrière. Et gardez-vous des copies cachées que vous ne dompterez plus. Que vos courriels portent des bénédictions !…].
Apprendre à aimer les préceptes de Jacques
Ainsi les exhortations de saint Jacques rejoignent chacun dans sa vie quotidienne. Elles sont une réponse au besoin de se sentir frères, descendants d’Adam ou d’Abraham. Elles peuvent inspirer les comportements individuels aussi bien que la conduite des affaires publiques ou les pratiques sociales.
Compostelle offre à ceux qui s'y rendent (et à la société) l'épanouissement de la marche, la joie des rencontres et des échanges, une ouverture spirituelle. Beaucoup de ceux qui en reviennent voudraient " rendre ce qu'ils ont reçu ". Comment mieux le faire qu'en s'ouvrant aux préceptes de Jacques ?
Ceux qui parlent de Compostelle rendraient service à la société en faisant redécouvrir l'enseignement universel de Jacques.
Compostelle offre à ceux qui s'y rendent (et à la société) l'épanouissement de la marche, la joie des rencontres et des échanges, une ouverture spirituelle. Beaucoup de ceux qui en reviennent voudraient " rendre ce qu'ils ont reçu ". Comment mieux le faire qu'en s'ouvrant aux préceptes de Jacques ?
Ceux qui parlent de Compostelle rendraient service à la société en faisant redécouvrir l'enseignement universel de Jacques.