Institut recherche jacquaire (IRJ)

Quand saint Jacques détrône saint Gilles


Rédigé par le 17 Décembre 2009 modifié le 1 Février 2024
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En réponse à notre lettre d'information nous recevons le courrier suivant d'un spécialiste incontesté du pèlerinage de Saint-Gilles dans le Gard.



Chers Amis,
Si vous cherchez des informations sur saint Gilles, n'allez pas à Saint-Gilles du Gard : on ignore tout sur ce personnage et son culte. Par contre on est très bien documenté sur saint Jacques et son pèlerinage.
Pour couronner le tout, on vient d'ouvrir un gîte de 24 places pour les pèlerins et on peint une coquille sur la façade. Enfin on a installé une statue de saint Jacques dans l'église ! Le Midi Libre en a rendu compte.

Pourtant, comme l'avait observé M. Jugnot (ndlr : auteur d'une thèse sur le chemin de Saint-Jacques en 1972), les pèlerins dont l'itinéraire est connu filaient d'Avignon ou Beaucaire droit vers Nîmes,  Montpellier et Béziers sans se détourner ni vers Saint-Gilles, ni vers Saint-Guilhem !

Nous n'avons pas de pèlerin de Compostelle dans notre inventaire des pèlerins fréquentant Saint-Gilles !
Même le Chemin de Regordane, un authentique Chemin de Saint-Gilles aurait été, me dit-on, fréquenté par les pèlerins de Saint-Jacques au départ du Puy-en-Velay !

Avec la multiplication exponentielle des Chemins de Saint-Jacques, nous approchons de la vérité puisqu'il y avait autant de routes que de pèlerins, chacun partant de chez soi pour y revenir !
Ne désespérons pas ! Vous finirez par avoir raison !
Amicalement.
signé M.G.