Présentation de la galerie
Cette étape invitait à ouvrir les yeux sur des témoins du passé, souvent méconnus ou parfois volontairement occultés. Elle offrait ainsi des aperçus permettant de mieux connaître une tragédie de l'Histoire européenne du XXe siècle.
Après la guerre civile, l'Espagne a été présentée sous la bannière de saint Jacques, vénéré à Compostelle. Ce sanctuaire galicien, oublié mais présent dans l'imaginaire collectif européen, avait été redécouvert par des érudits à la fin du XIXe siècle.
Charles Pichon, journaliste catholique, fut un ardent promoteur du pèlerinage à Compostelle du début des années trente à 1963, date de son décès. Il rejoignit en 1950 le groupe d'intellectuels français qui mobilisèrent l'Europe pour faire de Compostelle le phare éclairant la voie du retour de l'Espagne dans l'espace culturel européen.
En 1948, l'Action catholique espagnole put enfin organiser le pèlerinage de jeunes dont sa revue Signo rêvait depuis 1936.
Dès 1949, l'abbé Branthome, directeur des pèlerinages du diocèse du Mans avait pu organiser un pèlerinage à Compostelle. De nombreux autres suivirent, en particulier en 1954.
Dès 1949, l'abbé Branthome, directeur des pèlerinages du diocèse du Mans avait pu organiser un pèlerinage à Compostelle. De nombreux autres suivirent, en particulier en 1954.
Le principal artisan de cette promotion de Compostelle fut René de La Coste-Messelière. Son action fut déterminante pour obtenir que le Camino francés soit déclaré premier Itinéraire culturel européen en 1987 par le Conseil de l'Europe. Il répondait ainsi à la prière de Franco adressée à saint Jacques, depuis Compostelle, lors de l'année sainte 1948 " d'ouvrir le Chemin au-delà du rideau de fer ".