Institut recherche jacquaire (IRJ)

Institut de Recherche Jacquaire (IRJ)


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PATRIMOINE MONDIAL

Deux décisions politiques ont influencé le développement du phénomène compostelan contemporain.

Lieu de dévotion, le sanctuaire de Compostelle n'a pas échappé à une exploitation politique au cours des siècles.
Le XXe en offre trois exemples, la relance du pèlerinage par le gouvernement du général Franco, amorcée dès 1948, intensifiée à partir de l'année sainte 1965, la désignation des Chemins de Compostelle comme Itinéraire Culturel Européen par le Conseil de l'Europe en 1987 et enfin, leur inscription sur la liste du Patrimoine mondial en 1993 pour l'Espagne et 1998 pour la France.

L'INSCRIPTION AU PATRIMOINE MONDIAL DES CHEMINS EN FRANCE

En 1993, l'Unesco a inscrit au Patrimoine Mondial la totalité du Camino francés et plus de 1800 monuments ou sites en Espagne.
En l'absence d'un chemin historique défini sur son territoire, une telle inscription n'était pas possible pour la France. Mais, en 1997, elle a pu
profiter d'une conjoncture favorable dans ses relations avec l'Unesco qui a accepté un dossier ne présentant les chemins de Compostelle que dans son titre et dans 7 tronçons du GR 65, tracé à partir des années 1970. Rien d'historiquement attesté donc pour les chemins. Le dossier présentait en outre 71 monuments ou ensembles immobiliers français présentés comme des jalons sur des chemins historiques ou des témoins de fonctions liées aux pèlerinages et pas uniquement en lien avec Compostelle. L'Unesco a accepté cet ensemble disparate sous le nom du titre du dossier. C'est ainsi qu'en 1998 ont été inscrits Les Chemins de Compostelle en France, Bien du Patrimoine mondial considéré dès l'origine comme ingérable car selon un acteur de cette aventure " on ne gère pas un mythe ".
Cette décision politique favorable à la France a eu un inconvénient majeur quand est apparue la nécessité d'appliquer les critères de gestion de l'Unesco pour les monuments, inapplicables aux chemins.

Tromperie sous couvert de l'UNESCO

Cet article a été rédigé le 20 juillet 2009, après études des documents rendus publics par l'UNESCO. La poursuite de nos recherches nous a permis de mieux comprendre la genèse de cette inscription en ayant accès à des informations recueillies auprès de personnes ayant eu connaissance de l'origine du dossier français et des modalités de son élaboration. Ces nouvelles informations ne conduisent pas à modifier le titre. Il y a bien tromperie mais l'origine en est plus claire. Nous invitons les lecteurs à lire les autres articles de ce dossier.
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L'ITINÉRAIRE CULTUREL EUROPÉEN

En 1987, le Conseil de l'Europe a donné une suite favorable à une demande formulée par l'Espagne en 1982. Elle a désigné les chemins de Compostelle " premier Itinéraire culturel européen ". Ce chapitre du site a été ouvert pour marquer le 30e anniversaire de cette décision prise pour des raisons politiques. Le but du Conseil de l'Europe était double, satisfaire une demande de l'Espagne au moment où elle rejoignait les démocraties engagées dans la construction européenne et doter l'Europe d'un projet culturel sur le thème des pèlerinages médiévaux dont Compostelle devenait un modèle. Pour cela, il s'est s'appuyé sur des hypothèses d'érudits auxquelles il a donné une valeur historique qu'elles n'avaient pas et n'a pas suivi les recommandations formulées dès 1984 par sa commission de la Culture. Qui plus est en proposant un logo, il a transformé un itinéraire symbolique en un itinéraire géographique indéfinissable.

L'Institut européen des Itinéraires culturels

Michel Thomas-Penette, premier directeur de l'Institut européen des itinéraires culturels, l'a défini comme un " Un service public européen et une agence technique ". Conscient de l'intérêt des travaux de Denise Péricard-Méa, il avait accepté en 2002 que l'Institut soit membre fondateur de la Fondation David Parou Saint-Jacques.
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